Le cabaret des p’tites matrones
Pour la création de ce cabaret mêlant théâtre et chansons, nous sommes parties de textes qui nous étaient chers (allant des chansons réalistes des années 30 jusqu’à Linda Lemay, en passant par Boris Vian, Barbara ou Jeanne Moreau entre autres), avant de nous lancer dans l’écriture et d’intégrer ainsi nos propres textes au spectacle.
L’idée maîtresse de notre création est d’offrir une large palette de numéros, dans lesquels interviennent des personnages tantôt burlesques, tantôt sérieux, tantôt féminins, tantôt masculins. C’est cette diversité, ce passage du rire à l’émotion, cette alternance entre les genres, qui rythment ce cabaret.
Les rapports hommes/femmes sont donc au cœur de ce spectacle qui se veut interactif. Il ne s’agit pas seulement d’une succession de numéros car entre chacun d’entre eux nous profitons d’un rapport privilégié avec le public en l’interpellant et en l’invitant parfois à participer. Le lien entre chaque texte se fait avec lui, en fonction de ses réactions, ce qui implique une part d’improvisation. Nous avons choisi de chanter a capella, avec un décor minimal, pour pouvoir nous adapter à chaque nouvelle salle.
Pourquoi ce terme de cabaret ? Parce qu’il reflète bien cette envie de se rapprocher du spectateur, de l’interpeller, de l’étonner. Une forme qui se veut populaire, festive et distrayante. Notre objectif est bien de faire vibrer la beauté des mots d’un texte comme Debureau ou d’extraire cette matière à jouer que l’on peut trouver dans une chanson telle qu’Arthur où t’as mis le corps?
Oui, il s’agit bien d’étonner le public, de s’adresser à lui dans un rapport direct, de détourner un texte sérieux, de jouer sur les situations « absurdes », sur les décalages, de passer du rôle de la femme sensuelle à celui du voyou grâce à un travail du corps parfois proche du mime.